Faire de l’alimentation une priorité de « haute nécessité » démocratique, c’est remettre en cause le règne d’une économie du profit financier. Notre alimentation ne saurait demeurer un enjeu de spéculation commerciale et boursière. Partout dans le monde émergent et se développent les initiatives citoyennes de peuples qui aspirent à reconquérir leur souveraineté alimentaire.
En nous dépossédant de notre rapport à l’alimentation, l’agro-industrie nous prive de plus en plus du savoir cuisiner, du savoir produire et conserver des aliments, de notre droit à la santé, de notre lien aux sols et aux territoires, de notre relation aux saisons. Se réapproprier son alimentation, c’est retrouver le goût des choses et des idées qui façonnent notre vie quotidienne et lui donnent plus de sens et de saveur.
Reconquérir notre alimentation c’est refuser une alimentation de qualité médiocre et refuser qu’un habitant de la planète sur six souffre de la faim par manque de ressources vivrières.
Reconquérir notre rapport à l’alimentation, c’est :
Peser sur les plans et les pratiques d’aménagement local afin de préserver et développer les terres à vocation agricole et alimentaire, la biodiversité et l’environnement. Offrir à chacun la possibilité de produire et consommer une alimentation saine
Permettre aux paysans, artisans et commerçants d’ici et d’ailleurs de vivre dignement de leur travail.
Participer à des initiatives locales de production, de transformation et de commercialisation, qui valorisent les métiers et les savoirs locaux.
Faire pression pour améliorer la qualité de la restauration collective (écoles, hôpitaux, maisons de repos..) et mettre en place son approvisionnement local
Lier droit au logement et droit d’accès à un lopin vivrier.
Lancer le débat sur l’aménagement du temps de travail pour manger mieux.
La spéculation sur les matières premières agricoles nous rappelle que l’alimentation est un défi majeur qui nous concerne tous. Dans le prolongement de la campagne « alimentons les régions » et au moment de la réforme de la PAC (politique agricole commune), les partenaires du Printemps ont décidé cette année de faire de l’alimentation le sujet du :
De mars à juin 2011, partout en France prenons des initiatives pour démocratiser l’alimentation et alimenter la démocratie.
Tous les informations sur le site du Printemps