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LA MISE À MORT DU TRAVAIL : LA DÉPOSSESSION

Le 2 décembre 2009
Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le monde du travail. C’est le troisième volet de la remarquable série documentaire, diffusée par France 3 : La mise à mort du travail , sur une idée originale de Christophe Nick.

RENDEZ-VOUS DU DOCUMENTAIRE ENGAGÉ
Projection-débat organisée par POLITIS et VOIR&AGIR

Mercredi 2 décembre à 20 heures
Centre culturel de la Clef
21, rue de la Clef - PARIS 5e
M° Censier-Daubenton

LA MISE À MORT DU TRAVAIL
3e volet : LA DÉPOSSESSION
Un film de Jean-Robert VIALLET, 2009, 63 mm

L’histoire nous transporte d’une usine Fenwick – un fabricant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France – jusqu’aux arcanes de la finance new-yorkaise.
Petite entreprise française, créée il y a 150 ans, aujourd’hui filiale d’un groupe allemand, Fenwick a été rachetée en 2006 par Henry Kravis, l’un des financiers les plus redoutés des États-Unis. Un homme à la tête du fonds d’investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-Cola, Disney et Microsoft cumulées. Pour les salariés de la société, ce rachat marque un tournant radical, comme dans bon nombre de compagnies à travers le monde, rachetées elles aussi par de puissants actionnaires.
L’objectif de KKR est de faire “cracher” un maximum de cash à l’entreprise, afin de rembourser la dette contractée lors du rachat de l’entreprise sous forme de LBO. Ce qu’il faut retenir, c’est que le seul objectif de KKR, c’est de faire le maximum de profit, sans aucune considération pour les hommes et femmes des entreprises rachetées.
Fenwick va donc être systématiquement mise sous pression.
Et cela se fera avec l’aide de consultants et de cadres de l’entreprise.
Une réalisation efficace, qui allie rigueur sociologique, enquête journalistique et dramaturgie, avec les interventions d’observateurs pertinents - et notamment Vincent de Gaulejac, sociologue, Laurent Hebenstreit, éditeur, Christophe Dejours, psychanalyste, Paul Jobin, sociologue, et Frédéric Lordon, économiste - nous convie à examiner comment, sous couvert d’élimination des gaspillages, de recherche de l’excellence, se met en place un véritable outil d’aliénation.

La contrainte de la finance actionnariale est devenue tellement impérative pour les entreprises qu’elle exige l’ajustement instantané. Tout de suite, il faut réduire la voilure, faire les plans sociaux, maintenir comme on peut le profit trimestriel pour la prochaine confrontation avec les investisseurs. C’est un monde dans lequel il n’y a plus aucune marge de manœuvre. Tout le monde est pris à la gorge de partout. Ça se diffuse comme la peste et le choléra réunis dans toute l’économie.
Frédéric Lordon, économiste

La projection sera suivie d’un débat animé par Isabelle BOURBOULON, avec Jean-Robert VIALLET, réalisateur, et Marie-Anne DUJARIER, conseillère scientifique du film.

Libre participation aux frais

Les infos sur la série La mise à mort du travail sur le site du producteur YAMI 2.